Auteur:
Ugo Brunoni – Architecte AGA – SIA – FAS
Dates du projet et de la réalisation:
1999-2001
Adresse:
Auckland – Nouvelle-Zélande
Maître d’ouvrage:
Alinghi Swiss Challenge
Programme:
– Hangar à bateaux
– restaurant
– Espace interactif publique, VIP Lounge
– Bureaux, Fitness
Parti architectural :
La base sportive de l’équipe suisse Alinghi pour l’America’s Cup 2003 à Auckland (NZ) a été réalisée à la suite d’un concours d’architecture.
Face à la mer, le projet joue la carte de la transparence en posant sur ce terrain un seul bâtiment, d’une lecture volontairement simple, cherchant l’osmose entre deux types d’architecture, traditionnelle et navale :ce grand bâtiment cubique a été pensé pour faire cohabiter le secret, la fonctionnalité et le rêve » L’univers de marins, toujours à l’affût des messages de la nature, est comme un monde de rêve. L’architecture se devait d’entrer dans cet esprit là, en accompagnant à la fois le bateau et la mer. »
Face à la mer, la partie gauche abrite les deux garages à bateaux et une grande salle de 400 mètres carrés sans pilier pour ajuster les voiles.
Au centre, se trouvent les ateliers, I’administration et la logistique, tandis qu’à droite, la partie ouverte au public comprend des aires de jeux et de découverte avec écran géant et un restaurant d’où l’on peut assister au départ des bateaux dans la baie d’Auckland.
Lieu de travail avec ses ateliers et ses bureaux, la base suisse observe le partage des flux de circulation et s’ouvre en direction aussi bien de la mer que de la ville d’Auckland. Elle est aussi un point de rencontre et un lieu convivial, partiellement accessible au public, ce qui est tout à fait nouveau et unique. En dépit de son volume global de 23 500 mètres cubes et une surface totale de près de 5000 mètres carrés, la base Alinghi à I’architecture aérienne est comme un grand mécano facilement démontable et recyclable.
L’expression architecturale des façades est particulièrement soignée. C’est ainsi qu’Ugo Brunoni a utilisé un nouveau matériau acrylique technologiquement avancé, qui, en filtrant les UV, isole le bâtiment tout en laissant passer la lumière, comme des voiles, ce qui lui donne I’apparence de la nacre extraite de la coquille d’une huître, donc de la mer. Et ce, alors que les autres bâtiments sont généralement gris. L’effet, de jour comme de nuit lorsqu’est diffusée une douce lumière verte semblable à celle d’un ver luisant, est saisissant. Comme un grand phare qui rayonne au coeur du village.
Ainsi se trouve appliqué le grand principe d’Ugo Brunoni: « Un projet doit être fonctionnel, ensuite il doit être poétique. »
Extrait Tribune de Genève